31/10/2007

bébé à l'italienne

Une très récente campagne italienne, soutenue par le gouvernement régional de Toscane, a publié cette affiche dans différents journaux. Le Vatican et autres conservateurs ont aussitôt crié au scandale ( la famille est sacrée et les bébés rois).

Ce qui m'interroge est le lien entre la photo et ce titre : l'homosexualité n'est pas un choix (constat, au demeurant, avec lequel je suis plutôt d'accord, je n'ai pas plus choisi d'être gay que d'avoir les yeux verts). Cette affiche ouvre cependant la voie à une interprétation génétique et peut nourrir la prise de position (malheureusement encore commune) qui considère l'homosexualité comme une maladie, une tare de naissance. Oui, c'est cette ambiguïté qui me gêne...

Morceau d'anthologie syndicale

Incroyable, consternant voire scandaleux sur les bords... mais aussi très très drôle : voici le tract distribué par une syndicaliste à l'entrée de ma boîte hier matin. Cliquez pour aggrandir, vous ne le regretterez pas.
Pour la petite histoire : effectivement, les bouteilles individuelles de vin de table (type La Villageoise) ont été retirées des bacs de boisson de la cantine de l'entreprise (ainsi que semble-t-il la possibilité d'en commander de plus grande).

Une démarche qui m'apparaît cependant assez logique si l'on conjugue : le profil des salariés, l'évolution des comportements (3/4 cadres, une moyenne d'âge de 28 ans et une consommation qui, en la matière et particulièrement en deça de 45 ans, s'équilibre sur de l'occasionnel moyen/haut de gamme) et une gestion bien comprise de ses ressources de la part d'un nouveau Chef (vous saurez tout) qui depuis quelques semaines et moyennant d'autres ajustements, nous propose une cuisine bien plus variée sur la base de produits de bien meilleure qualité (et quand on n'a pas de dej "en ville", ça change la vie !).

Pour la grande histoire : voici un bon petit analyseur du décalage des syndicats et de ce qui contribue à aggrandir le gap. Sur le fond comme sur la forme. En termes de combat et de représentativité.

Dans cette (grosse) boîte, le taux de syndicalisation est ridicule et pourtant, les conditions de travail posent de sérieux problèmes.

Leur culture a beau m'être très étrangère et leurs rapprochements m'apparaître ineptes, je ne pense pas que les syndicalistes en question soient seuls responsables de cette situation. Je constate la complicité qui existe entre eux, qui s'isolent dans leur pré-carré et les autres qui ralent sans assumer et/ou souffrent dans leur coin. Et au-delà de ça, surtout, l'anachronisme, l'inadéquation, l'inarticulation institutionnelle...

29/10/2007

La mort nous va si bien

Bientôt la Toussaint et comme chaque année, le CREDOC livre les résultats de son sondage pour... la Chambre syndicale nationale de l'art funéraire (Source AFP). Un sondage réalisé auprès d’un échantillon représentatif de personnes âgées de plus de 40 ans (présumées plus proches de l’échéance fatidique j’imagine).
Ça change des cotes de popu des politiques et ça dit des trucs intéressants sur notre société.
Cette année, deux tendances se confirment : fréquentation des cimetières en baisse et crémation en hausse. La crémation qui était déjà depuis quelques années au coude à coude avec l’inhumation mais qui, cette année, la coiffe sur le poteau ! Désormais, 41% des personnes interrogées envisagent de se faire incinérer (+ 2 points par rapport à 2005), pour 39% qui choisissent de se faire enterrer (- 1). 20% n’ont pas d’avis (ou pas envie d’en avoir).
Et de fait, les stats corroborent le déclaratif : l’évolution sur trente ans des crémations en France est impressionnante : + 6 300 % !!! Aujourd’hui près d’un tiers des décès (Source : Enquête INSEE Services 2006).
Quand on repense à ne serait-ce qu’il y a cinquante ans... long défilé des proches dans la demeure du défunt, pendule arrêtée, veillée mortuaire, jour J et tentures noires, corbillard et cercueil porté, cérémonie à l'église, cortège jusqu’au cimetière, glissement de cordes, descente du cercueil, condoléances, collation et repas familial… Et puis chrysanthèmes tous les ans et, lente, très lente décomposition…
Entre temps, l’Eglise a accepté la pratique de la crémation (en 1963) en même temps que son influence à elle a diminué, la société s’est urbanisée, est devenue plus hygiéniste aussi et s'est individualisée, les modèles et des géographies familiales se sont profondément transformées, les rituels privatisés… etc.. etc..
Et tout ça a provoqué un bouleversement complet de notre façon d’envisager le deuil et la mort.
Une révolution.
Allez tiens, sur le sujet et pour un tout ptit peu dédramatiser, je ne résiste pas à vous conseiller…
D’abord, les visites du Père Lachaise par Bertrand Beyern… trop mortelles ! (oui, ok ok, ct’un peu facile).
Et puis aussi le site suivant, grand vainqueur du Web Flash Festival 2007, Grand Prix et prix du meilleur graphisme. Imaginez… vous êtes mort ce matin et voici la suite. En quelque sorte l’épisode de six feet under dont vous êtes le héros…. (faut le son !)
NB : après le feu... la glace : perso, j'attends la cryogénisation...

24/10/2007

Triptyque angevin et duo coréen

(Escapade du we dernier)
Triptyque est la manifestation que la ville d’Angers consacre chaque automne à l’art contemporain.

Comme chez sa grande sœur, la FIAC, qui se déroule souvent au même moment, et comme d’habitude dès lors qu’il s’agit d’art contemporain, on trouve…
... beaucoup de choses qui relèvent bien moins de l’art que de la déco,
... des trouvailles conceptuelles de « faiseurs » qui déclinent leurs « trucs » au risque (rarement évité) de s’épuiser,
... des choses intéressantes mais (trop) visiblement inspirées d’autres qui l’étaient plus encore (intéressantes), quand elles étaient nouvelles et participaient d’infléchir le cours de l’histoire de l’art…
... et puis il y a les DECOUVERTES…
En l’occurrence, le travail de deux coréens, Soo Young KWAK et Chun Hwan KIM, remarqués par la galerie Gana Beaubourg, filiale parisienne de l’une des plus importantes galeries coréennes.

Chez le premier (ici : Strangers, 2006), coexistent le figuratif et l’abstrait, l’impressionnisme et l’expressionnisme, le mouvement et l’immobile, la temporalité et l’espace, le trait et le vide, la dureté et la sérénité…. Mais ces contrastes n’explosent pas ou ne s’annulent pas. On dépasse juste subtilement l’oxymore et je trouve ça très fort.
Les formes surgissent à une distance qu'il faut chercher... quand le regard va au-delà de la complexité de l’atomisation qui brouillent - sur bien des plans - notre modernité. Ce sont des figures qui hantent et travaillent nos sociétés, convoquent la mémoire, la disparition, l’autre…



Quant au second (ici : A la mode, 2005, pas tellement à son avantage je dois dire), c’est bizarre comme il m’évoque tout à la fois Raymond Hains, les vertiges numériques du photographe allemand Andreas Gursky et la musique répétitive de Steve Reich
Comme le nouveau réalisme, il s’agit d’une entreprise de recyclage (papiers, déchets…) mais d’un réel qui se trouve différemment problématique aujourd’hui et s’inscrit au-delà de la société de consommation. Et s’il y a étourdissement, celui-ci reste provisoire car le regard « accroche » au milieu d'une répétition qui ne se perd pas dans l’accumulation mais lâche une trace...



Finalement, l’un comme l’autre m’ont laissé l’impression jouissive d’avoir intégré et digéré la modernité, fait la synthèse de ses dimensions disparates et centripètes, pour, passés la stupeur, le déni, la tentation du refuge dans la passé ou de la cristallisation dans le présent, poursuivre la course de l’humanité vers l’avenir…

J’y connais rien à l’art coréen mais je vais m’y mettre !

Association d'images : C. Sarkozy / F. Fawcett

Cette semaine, je pourrais m'agacer de la Une de Elle avec une Cécilia Sarkozy rajeunie de quinze ans grâce à Photoshop. Pourtant, cette photo de l'ex dame de France à la pause qui évoque vaguement le style seventies, a eu le mérite de me faire penser à une autre femme, une icone des seventies justement : Farrah Fawcett.


L'actrice lutte à nouveau contre le cancer. Les célébrités anglo-saxonnes (citons Melissa Etheridge ou Marianne Faithfull) n'hésitent pas à parler de leur maladie, à dire qu'elles luttent, qu'elles sont des survivors. C'est une méthode pour galvaniser les gens, maintenir un espoir dont on connaît l'importance dans ce type de maladie. Chez nous, cela reste majoritairement de l'ordre du privé. Ca peut gêner, c'est trop m'as-tu vu?
En tout cas, nous saoûler avec le divorce du couple présidentiel, qui fait presque toutes les Unes, ça gêne personne.

J'en ai marre de cette période où les politiques et les médias, main dans la main, nous tirent par le bas.

19/10/2007

Interpréter : Summertime Variations

Classique, Jazz, Blues /Fleming, Fitzgerald, Joplin

Trois façons de sentir Summertime - extrait de Porgy and Bess, opéra en trois actes de Gershwin.





10/10/2007

Spirale inflationniste

Pour faire suite à l’histoire de la médiatisation du sondage sur l’école…
Voilà, décidément, un bon exemple de la façon dont fonctionne la machine médiatique.
Au départ : de la pure malhonnêteté intellectuelle de la part des journalistes du Figaro servant la soupe au gouvernement avec une interprétation on ne peut plus biaisée d’un sondage (gros titre sur la demande d’autorité alors qu'on peut tourner les résultats dans tous les sens : ils ne disent pas ça).
A présent (oui Fresco) de la flemme et de la paresse de leurs collègues… de iTélé, M6, RTL, Europe1, RMC, NRJ etc… (pour ce que j’ai pu relever) qui se contentent de reprendre mots pour mots ce que titrent les premiers sans aller voir eux-mêmes de quoi il retourne.
Tous les journalistes ne sont pas des vendus et des flemmards. J’en connais (très) bien de (très) bons. Mais la plupart me semblent hélas avoir abdiqué le rôle pourtant essentiel qu’ils devraient exercer en démocratie.
Ce qui m’inquiète c’est que pour un truc comme ça que je remarque parce que (on l’aura compris) ça touche une technique que je côtoie d'assez près… combien m’échappent ?

09/10/2007

Contact

Pour changer des coups de gueule (ça part un peu dans tous les sens, c’est le principe…)

Junior a maintenant un peu plus de 11 semaines « intra muros ».
Pour l’instant, je vis sa présence comme une incroyable oxymore. Un rêve éveillé d’abord mais aussi une intime étrangeté, une puissante fragilité, des mouvements immobiles…
Un truc « d’un autre monde » comme dit Cal.

Hier, nous avons eu notre première séance d’haptonomie.
Hatpo comme haptein, contact, sens. Nomie, comme nomos, règle, loi.
En gros, quelques principes de base pour déjà communiquer ensemble (c’est important) avec lui ou elle.
Après une recherche très rigoureuse de Cal, nous sommes tombées sur une psy de notre quartier, les kinés font ça aussi.
On avait entendu dire qu’il fallait s’y prendre très tôt. Pour être affûtées quand Junior va (très bientôt) se mettre à bouger.
Ça a duré une heure environ.
Quelques « signaux » Dolto.
Des manipulations et positions, je dirais… assez inhabituelles.
Des expressions un ptit peu gênantes prononcées très doucement avec une étrange complicité : « Entrez en contact » = posez votre main sur son ventre, « Là, vous accueillez » = maintenant que vous avez vos mains sous ses fesses, laissez-la se relaxer….
Mais bon, c’était bien. Et ça a eut le mérite de « remettre les choses à leur place » (au sens propre) : on pensait Junior… plus de 5 cm de là où il se trouve réellement (mes adbos ont fait/feront ma fierté… mais pour l’instant, faut lâcher l’affaire paraît).
Donc on l'a localisé.
Et puis passés les premiers instants « inhabituels », c’était effectivement relaxant pour tout le monde.
Et la nana n’a rien de la Gourou paramédicale.
Donc on continue.

Chevènement et le sabotage des candidatures PS, Guaino et le scandale de Dakar...

Petit échange avec S. (redescendu de son chameau) sur BHL que nous avons tous les deux entendu sur Inter ce matin.
Même si notre sympathie pour le bonhomme est toute relative, ce fut un plaisir partagé de l’entendre dézinguer tour à tour Henri Guaino, le conseiller très spécial de Sarkozy, et JP Chevènement et les qualifier (« traiter » serait supposer que c’est abusif, or même si ce n'est pas un compliment, force est de constater que…) de « maurrassiens ».
Du premier, il a rappelé qu’il était raciste, auteur (entre autres) de l’ignoble discours prononcé par Sarkozy à Dakar, le 26 juillet dernier.
Quant au second, il aurait été, selon BHL, rien moins que l’acteur principal du sabotage de la candidature Royal en lui faisant prendre des positions d’« extrême-droite de gauche ».

Bon, sur ce dernier point n’est-ce pas un peu exagérer l’influence de Chevènement ? A moins que ce ne soit Royal qu’il l’ait exagérée ? A moins que BHL ne sous-estime sa tendance réactionnaire à elle ? Et puis Chevènement, un saboteur ? Lui-même y croit dur comme fer à ces trucs réacs...
A propos et puisque BHL l’a évoqué ce matin... Je n’ai, pour ma part, jamais pensé que Chevènement ou Taubira ou Mamère étaient responsable de l'échec de Jospin en 2002. Pour moi, en 2002, Jospin a perdu tout seul comme un grand. Que les autres aient été là était une première manifestation de son échec, une conséquence (déjà avant le vote proprement dit) pas une cause.
Game is over de toutes façons.

Pour Guaino, sinon. Et le scandaleux discours de Dakar (que vous trouverez ICI).
Un truc qu’étonnamment BHL n’a pas remarqué : une des thèses développées selon laquelle l’Afrique n’est pas entrée dans l’histoire mais encore sous le règne du « naturel » gnagnagnana…. Est carrément directement pompée de La Raison dans l’histoire de Hegel qui, avait quand même pour excuse de vivre à cheval sur le 18et le 19ème siècle, pas au 21ème siècle !
Le plus drôle : c’est un intellectuel africain (et oui, ça existe, Monsieur Guaino !) qui l’a remarqué le premier.
Et franchement, l’article qu’Achille Mbembe consacre au discours de Sarko/Guaino est un petit bijou que je vous conseille !

Presse de VENDUS !

Ca fait la deuxième fois. Sur le même sujet. J'en avais déjà parlé ici.
Il y a trois semaines Le Parisien titrait "Vive l'autorité !" pour présenter un sondage TNS Sofres dont les conclusions n'étaient ABSOLUEMENT pas celles-ci.
Re-belote aujourd'hui dans Le Figaro : "Les Français veulent plus de discipline à l'école" augmenté une page plus loin (des fois qu'on n'aurait pas bien compris) de "Ecole : les Français veulent plus d'autorité".
Autres gros titres pour présenter un autre sondage de TNS Sofres qui, lui aussi, fait le point sur l'école...
Effectivement, le respect de la discipline par les élèves n'apparait pas satisfaisante, à niveau quasi-égal avec la préparation à l'insertion dans le monde du travail d'ailleurs. En revanche, satisfectif très important sur la qualité de l'enseignement, la mixité sociale, l'utilisation des nouvelles technologies... Jugements plus mitigés sur la sécurité à l'école, le nombre d'élèves par classe, le soutien aux élèves en difficulté (il eut d'ailleurs été intéressant, pour un journaliste, d'aller fouiller les résultats et chercher qui répondait quoi : en termes socio-professionnels, géographiques, niveaux d'études etc..).
Voilà pour le CONSTAT.
Parmi les ATTENTES et par ordre décroissant... L'accueil d'au moins un élève handicapé dans chaque classe, la mise en place dans tous les établissements d'un système d'étude encadré jusqu'à 18h30, l'obligation pour les élèves de se lever quand le professeur entre dans la classe (ce serait ça la demande d'autorité ??), l'interdiction d'introduire un téléphone portable dans l'enceinte des établissements, l'obligation d'un service minimum des professeurs etc.. etc…
La liste est hétérogène j'en conviens, mais nulle part, on ne retrouve l’idée sous-jacente du titre.
Je vous invite à aller voir ces sondages et ceux du même institut sur le même thème. A chaque fois, les Français en général, les parents ou les élèves (tout dépend de l'échantillon), CONSTATENT des problèmes d'autorité, ENTRE AUTRES. Mais ce qu'ils ATTENDENT, ce sont des MOYENS : moins d'élèves par classe, plus de profs (tiens, tiens), etc... car ce sont ces moyens qui sont perçus comme pouvant enrayer les problèmes d'autorité.
Y en a marre de ces journalistes vendus qui servent la soupe à Sarkozy !
Au lieu de professionnalisme et de déontologie, ils participent à véhiculer des idées fausses, renvoyer aux Français une représentation tronquée d'eux-mêmes et construire une Opinion publique factice.
Et en attendant, on ne s'occupe pas des vrais problèmes...

08/10/2007

"Rendez-vous" vs "choc" des civilisations

Je me souviens encore du cours de sciences politiques où j’ai découvert Samuel Huntington et son Choc des civilisations. Ça date d’une petite dizaine d’années. A l’époque, cette grille de lecture des relations internationales ne faisait pas le poids, jugée simpliste, manichéenne voire scandaleuse….
Pour Huntington, deux grandes civilisations devaient à terme s’opposer : l’Islam et l’Occident.
A l’époque, ç’était pas crédible.
Mais… depuis... il y a eu Oussama Ben Laden, 09/11, l’Irak et surtout, surtout, Georges Bush dont l’intelligence est aussi étroite que ses intérêts vastes et qui a fait de cette théorie simplette, la colonne vertébrale de sa politique.
Un bel exemple d’instrumentalisation opportuniste mais aussi d’ineptie devenue auto-créatrice dès lors qu’un large public s’est mis à y croire.
Hélas.
Comme si « le monde musulman » ne faisait qu’un. Comme si cette religion bloquait définitivement tous ses croyants et leurs pays dans l’obscurantisme, l’ignorance, le totalitarisme et l’intégrisme… alors que nous (nous-nous, la France, l’Europe mais aussi les USA de G. Bush… tous également dans le même paquet) nous sommes, c’est bien connu, un monde également homogène, de démocraties éclairées tellement modernes et tellement attentives aux droits de l’homme…
Voilà pourquoi, j'ai aimé le bouquin d’Emmanuel Todd et Youssef Courbage. Bon antidote à ces conneries. Dans Le rendez-vous des civilisations, Todd et Courbage s’appuient sur une analyse approfondie d’importantes données démographiques (taux de fécondité, alphabétisation, exo/endogamie etc. etc.) pour montrer que, non, le Maghreb n’a rien à voir avec le Golfe ou le Pakistan et l’Afghanistan avec la Turquie ou même l’Iran.
Que dans tous ces pays, des bouleversements ont lieu, inégalement avancés, que nous avons également connus "en Occident" (plus ou moins récemment) et qui sont à la fois le signe et le levier d'une mutation en profondeur des structures familiales, des rapports d'autorité, des références idéologiques. Que, loin de se déchirer les civilisations humaines sont en train de converger. Et sans perdre de leur originalité pour autant.
De l’intelligence. Et de l’espoir en plus.

05/10/2007

le trouble du genre

article en français à consulter très bien fait.

04/10/2007

Dépénalisation du droit des affaires : les chiens aboient devant EADS mais la caravane de Sarko passe tranquillement...

Aujourd’hui, Rachida Dati a "installé" un groupe de travail sur la dépénalisation du droit des affaires.

Nicolas Sarkozy l’avait dit à l’université d’été du MEDEF fin août : « La pénalisation de notre droit des affaires est une grave erreur, je veux y mettre un terme ». Et oui, il faut « rendre aux Français le goût du risque » et « le goût d'entreprendre » mais « comment y parvenir si au risque financier s'ajoute systématiquement le risque pénal ? Si la moindre erreur de gestion peut vous conduire en prison ? ».

Donc aussitôt dit, aussitôt fait…

Même si sur tous les autres fronts, ce gouvernement se prononce pour le durcissement des lois.

Même si Sarkozy avait promis, pendant sa campagne, de se battre contre « les patrons voyous » et que, comme le rappelait en août Emmanuelle Perreux, la présidente du Syndicat de la Magistrature, la pénalisation du droit des affaires ne vise « rien d'autre que des fraudes à la loi, lorsqu'un chef d'entreprise agit contre les intérêts de sa société ».

Même si, de l’avis général, la pénalisation du droit des affaires est extrêmement faible dans notre pays.

Même si les possibilités de manip’ vont croissantes avec la mondialisation financière.

Même si ces manip’ sont considérées comme des menaces importantes pour le système capitaliste lui-même.

Même si la plupart des pays, y compris les States, se dirigent donc, à l’inverse vers un renforcement des garde-fous en la matière, encouragés par les scandales récurrents.
Dont Enron n’est pas le dernier.
Non, parce que le dernier, il fait la Une de tous les journaux français aujourd’hui même : c’est celui d’EADS...

La semaine dernière, on a pondu une loi pour trois pit-bulls enragés… Et aujourd’hui ?
Rien que dalle. Dati installe son groupe de travail pénarde.
Sûr qu'il sera pour elle le prochain smack de Parisot !

03/10/2007

Discrimination légale et homophobie d'Etat

Junior est bien là. En pleine forme lors de la première écho 3D ("séquence émotion" ;-). Quant aux hormones et aux nausées, ça va mieux (un peu), merci Albi.

Mais c'est vrai que maintenant, va falloir veiller à ce que les nerfs ne prennent pas le relais... Aborder les choses avec une certaine philosophie, au besoin une pointe d'ironie et surtout la ferme conviction qu'on participe à les faire avancer...

Sur la table du salon trône depuis lundi la déclaration de grossesse à remplir. Volet rouge pour la Sécu, bleu pour la CAF.
On se renseigne un peu partout : faut-il barrer "Monsieur" ? Y-a-t-il un risque que le dossier soit invalidé ? Est-il préférable de laisser "Monsieur" et décliner l'identité de Cal en dessous ? Quand même, pas cool...

Tout ça ne fait que commencer...

Vous le savez probablement, Cal n'aura théoriquement et officiellement aucun droit sur Junior. Pour l'instant, qu'elle l'ait désiré aussi ardemment que moi, qu'il bénéficie de son patrimoine culturel, social, économique... dans une France dont les dirigeants en sont encore à envisager la famille sous l'angle du strict patrimoine génétique (à moins que ça ne soit réservé qu'aux étrangers ?!!! quelle honte ce truc), ça ne compte pas.

La semaine prochaine, nous rencontrons une avocate spécialiste du droit de la famille pour voir tout ce que nous pouvons mettre en place pour border la place de Cal (son rôle elle le connaît). Faire qu'il dépende un tout petit peu moins du seul bon vouloir de gens qui ne veulent pas toujours que du bon.
Beaucoup de trucs existent sans grande validité mais qui, un jour, peuvent tout de même faire pencher la balance (conseil de famille, lettres de médecins etc...), des détournements, contournements possibles, vides juridiques à exploiter... Il nous faudra probablement choisir ce que nous estimons acceptable ou non de faire. Pour nous, pour Junior.

Tiens, par exemple, pour être sûres que sur son état civil, Junior porte le nom de Cal, on pourrait le coller en deuxième prénom, juste avant mon nom à moi... un truc comme un autre, mais qu'on ne fera pas.

Revenons à la déclaration de grossesse... Des amies passées par là nous confirme que pour la CAF, aucun problème, le dossier sera validé et Cal enregistrée. Evidemment, ça leur permet de calculer nos prestations à la baisse. Ne pas me considérer comme un mère célibataire et ne pas se baser sur mes seuls revenus.
En revanche, pour la feuille rouge, la Sécu, faut pas y compter... des fois que Cal voudrait bénéficier du congé paternité !
Deux poids, deux mesures. Des devoirs mais pas encore de droits...

Réflexion matinale

Nous sommes au petit-déjeuner. La radio crache en fond sonore. C'est le 7h-10H sur France Inter, et Nicolas Demorand reçoit Nicolas Hulot qui réapparaît pour parler du Grenelle environnement. Lez et moi écoutons d'une oreille et tout à coup, on entend l'ultime motivation du baroudeur naturaliste : "pour l'avenir de nos enfants".

Et Lez dans une spontanéité désarmante me lance :
"C'est pas de l'avenir de leurs enfants qu'il faut leur parler mais de leur santé à eux. Ca fait vingt ans que nous, leurs enfants, on porte seuls le poids du ralentissement de la croissance et c'est pas ça qui les stresse. Alors les enfants de leurs enfants..."

CQFD...

02/10/2007

I Robot

Si le nom du groupe, The Alan Parsons Project, ne vous dit a priori pas grand chose, vous connaissez sûrement "Eye in the sky" (1982).



Alan Parsons, ingénieur du son à la base, est un faiseur qui a travaillé notamment avec les Beatles, Pink Floyd.
I Robot (1977) est le deuxième album de The Alan Parsons Project, fondé en 1976 avec Eric Woolfson. Inspiré du titre éponyme du livre d'Azimov, I robot est un album concept qui propose un univers sonore tendance techno-pop avant-gardiste. La vidéo qui suit est un petit délice de nostalgie fin Seventies.

01/10/2007

Au nom des seins





Voilà pourquoi
Lez ne veut pas allaiter.
Voilà pourquoi
Cal préfère le biberon.

Pour une poitrine préservée,
Pour l'équité d'la parentalité.