10/07/2007

Géolocalisation, biométrie, vidéo... surveiller sa liberté

Ça fait sourire mes amis et sans doute n’est-ce qu’une goutte d’eau. N’empêche. Je me refuse, malgré toutes les injonctions de la RATP, à prendre le Pass Navigo et m’en tiens à la bonne vieille carte orange.
Pourquoi ? Parce qu'il faut fournir mon nom, mon prénom, mon adresse et mon numéro de téléphone et que, muni d'une puce RFID, ce pass pourrait enregistrer chacun de mes passages aux validateurs.
Je sais évidemment que mon portable, ma carte bleue ou un certain nombre des informations que je donne moi-même sur Internet, permettent une traçabilité certaine de mes faits, gestes et préférences. Mais refuser Navigo me rappelle au moins chaque mois, qu’il faut rester vigilant sur la « société de surveillance » à laquelle il est de plus en plus difficile d’échapper.
En 2006, la CNIL a enregistré 360 demandes de mise en place de systèmes biométriques (y compris pour des cantines scolaires !) pour seulement 40 en 2005 et 880 déclarations de vidéosurveillance pour 300 l’année précédente. Au total, l’activité de la Commission a connu une croissance de 570% en trois ans... à budget quasi-constant.
Loin, très loin de moi l’idée de souhaiter inverser ou ne serait-ce que freiner les évolutions technologiques et les possibles qu’elles offrent. Mais alors que se pose de façon de plus en plus prégnante la question de la vidéosurveillance, présentée comme un moyen moderne et extrêmement efficace de lutter contre la délinquance (ce qui n'est pas forcément avéré), je pense que le débat devrait tout de même être beaucoup plus actif et public sur ces questions de vie privée et libertés individuelles. Et les moyens de contrôle associés bien mieux considérés.
A mon petit niveau individuel, j’ai encore la possibilité de voyager anonymement, alors je la garde.

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