15/08/2007

Décollage



Départ demain de Marseille pour Montréal.
Back in town le 30 août... pour une nouvelle saison de posts.
A bientôt !
Cal & Lez

La bouilloire d'Aladin



J'ai capturé la cuisine de V.
dans la paroi concave de sa bouilloire.
Emporter cet univers enclos avec moi
En prévision du manque.

Photo : Lez

14/08/2007

Têtes d'affiche



Merci à eggman913 qui a monté ce Women in Film.

A voir également Women in Art.

13/08/2007

Part avant



Photos : Lez

Libations provençales

Dans l'antiquité, la libation renvoyait à l'action de répandre un liquide (vin, lait, huile...) en l'honneur d'une divinité.


Depuis que nous sommes arrivées à V., je dois bien avouer que nous (surtout moi puisque Lez attend Junior) faisons des libations répétées à Dionysos. Il faut dire que le vin de la région nous est favorable (Forbin de Janson, St Estève de Néri, Val Joanis).

J'ai enfin compris pourquoi la mythologie fait partie inhérente de ma vie. Une simple promenade dans un village voisin et nous croisons des têtes helléniques et fantastiques. Même si le Christianisme est passé par là, "nous restons des romains" comme aime à le répéter mon père.



photos Cal

10/08/2007

Synesthésie IX : Répétition de la Sainte Victoire

Les Sainte Victoire de Cézanne & The Poets acts de Philip Glass





Promenade hier autour de la Sainte Victoire à laquelle Cezanne a consacré pas moins de 44 huiles et 43 aquarelles.

Acharnement du regard, obsession répétitive et toujours plus déréalisante… chacune de ses Sainte Victoire est une nouvelle idéologie de la nature et leur succession une maïeutique de la peinture moderne.

09/08/2007

Dans la bibliothèque verte



J’aime les vieilles bibliothèques des vieilles maisons.

Celle de V. par exemple.

Petite pièce aux murs vert olive et à la pénombre sereine dans cette grande maison généreusement lumineuse et exhubérante.

Le temps règne ici dans toutes ses dimensions. Papier jaunissant et éternelle poussière. Jaillissement de nouveauté promis par chaque livre. Histoire de la famille aussi, inscrite en filigrane de cet éclectisme débordant. Œuvres fondamentales, ouvrages anecdotiques ou pratiques, peintures, photographies et bric-à-brac de petits objets à valeur sentimentale.

Voisinages inattendus. Reliures plein maroquins d’ouvrages imprimés sur vélin d’arche, petits brochés J’ai Lu aux illustrations sixties, classeurs vert velours de la collection (presque) complète des Chefs d’œuvre de l’art

Subversion jubilatoire des rapprochements improbables. Nietzsche aux côtés de Giono, Desproges, Michaux et Proust. Notre Dame de Paris d’Hugo entouré d’un Que sais-je sur le Front populaire et d’un précis de Cuisine Italienne. Crin blanc entre Onfray et Druon supportant Boyd, Beauvoir et Soljenitsyne.

On sent qu’autrefois un ordre régnait, classement alphabétique, thématique ou par collections dont a cependant triomphé le temps familial, la sédimentation aléatoire des lectures de vacances des dix dernières années…

Photos : Lez

07/08/2007

Les siestes columbo


Vers trois heures.
Midi au soleil dont les rayons tapent droit et intense.
La tonnelle désertée, la cuisine bien rangée. Flotte encore l’odeur sucrée du melon à laquelle se mélange la flagrance corsée du café.
Le silence tombe sur la maison.
Tout le monde s’est dispersé après le déjeuner.
Dans la chambre, derrière les murs épais, entre les persiennes refermées en tuile : un rai de lumière, grouillant de poussière autrement invisible.
Le son du vieux poste Schneider de Cal au minimum, Columbo confond les meurtriers avec son insistance faussement maladroite.
Douce somnolence...
Luxe de l’été.

Photo : Lez

Synesthésie VIII : Chants magnétiques en plein soleil

L'Avventura d'Antonioni (1960) & Les Petits chevaux de Taquinia de Duras (1953)

05/08/2007

Opération Speculoos : Calez Junior is coming




Lord protect my child par Susan Tedeschi (d'après Bob Dylan)

04/08/2007

Voeux de modernité

Hier soir, Mosca a tenté de faire des voeux avec les satellites.
Parce que les étoiles filantes passent vraiment trop vite et qu'on a le temps de rien...







Photo de B. Boukerma dont le site est une merveille

03/08/2007

Synesthésie VII : Enfin à V.

Notre premier jour à V. & Casta Diva de Bellini (Norma)





Photos : Lez

01/08/2007

Blow up et mon explosion ontologique

"Le monde, la réalité où nous vivons sont invisibles et l’on doit donc se contenter de ce que l’on voit".

Antonioni incarne son propos dans Blow up. Un chef d’œuvre qui n’a rien à voir avec une mise en scène de l’absence de sens. Mais grâce auquel, au contraire, intellectuellement et sensitivement, on comprend que si un seul regard ne peut suffire pas à prouver quoi que ce soit, c’est peut-être dans la confrontation de plusieurs regards que l’on peut tenter de déchiffrer quelque chose…
Pour moi ce film fut une révélation.
Au même titre que La Condition Humaine de Malraux. Ce moment où Chen le résistant, réécoute un message qu’il a enregistré en surimpression sur un disque. S’énerve croyant qu’il a été modifié, alors qu’il s’agit bien du sien mais que, tout simplement, il ne reconnaît pas sa voix. Il ne se reconnaît pas. C’est très exactement à ce moment là que j’ai compris (et intégré) que nous n’apparaissons pas aux autres comme nous croyons être.

Deux grandes découvertes ontologiques.
Deux fragilités extrêmement humaines à convertir en opportunités magnifiques.
Job d’une vie !

Petite morale de la bande dépilatoire

Badigeonnage de cire chaude. Pose de la bande. Coup sec à rebourd du poil...
Quand l’esthéticienne est aux commandes, tout va bien.
Expertise. Rapidité. Absence d’état d’âme.
Même pas mal !
Tout se complique quand on le fait seule.
Appliquer la cire : c’est ok. Coller la bande par-dessus : fastoche.
Mais… terrible est ensuite le laps de temps qui s’écoule entre ce moment - tout est prêt, on ne peut plus reculer – et celui où il faut y aller.
Retirer la bande.
Arracher.
Y a pas mal de choses comme ça dans la vie.
Beaucoup de temps passé à avoir peur. Peur d’avoir mal. Mal d’avoir peur d’avoir mal.
Beaucoup TROP de temps.
Alors que finalement…