31/10/2007

Morceau d'anthologie syndicale

Incroyable, consternant voire scandaleux sur les bords... mais aussi très très drôle : voici le tract distribué par une syndicaliste à l'entrée de ma boîte hier matin. Cliquez pour aggrandir, vous ne le regretterez pas.
Pour la petite histoire : effectivement, les bouteilles individuelles de vin de table (type La Villageoise) ont été retirées des bacs de boisson de la cantine de l'entreprise (ainsi que semble-t-il la possibilité d'en commander de plus grande).

Une démarche qui m'apparaît cependant assez logique si l'on conjugue : le profil des salariés, l'évolution des comportements (3/4 cadres, une moyenne d'âge de 28 ans et une consommation qui, en la matière et particulièrement en deça de 45 ans, s'équilibre sur de l'occasionnel moyen/haut de gamme) et une gestion bien comprise de ses ressources de la part d'un nouveau Chef (vous saurez tout) qui depuis quelques semaines et moyennant d'autres ajustements, nous propose une cuisine bien plus variée sur la base de produits de bien meilleure qualité (et quand on n'a pas de dej "en ville", ça change la vie !).

Pour la grande histoire : voici un bon petit analyseur du décalage des syndicats et de ce qui contribue à aggrandir le gap. Sur le fond comme sur la forme. En termes de combat et de représentativité.

Dans cette (grosse) boîte, le taux de syndicalisation est ridicule et pourtant, les conditions de travail posent de sérieux problèmes.

Leur culture a beau m'être très étrangère et leurs rapprochements m'apparaître ineptes, je ne pense pas que les syndicalistes en question soient seuls responsables de cette situation. Je constate la complicité qui existe entre eux, qui s'isolent dans leur pré-carré et les autres qui ralent sans assumer et/ou souffrent dans leur coin. Et au-delà de ça, surtout, l'anachronisme, l'inadéquation, l'inarticulation institutionnelle...

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Il n'y a pas que dans ma boîte!!! Parfois j'en arrive à me demander s'il ne faudrait pas se présenter aux élections syndicales, juste pour éviter de laisser le rôle de représentant à des personnes non représentatives. Puis je me rappelle que c'est autant dire que tu abandonnes toute forme d'ambition professionnelle et que je n'ai pas envie de rester coincée et frustrée dans le même boulot jusqu'à la retraite. Bref, c'est un cercle vicieux, on est représenté par des idiots et des profiteurs parce qu'il faut être idiot et profiteur pour aller se mettre dans une situation pareille.

Anonyme a dit…

Tout cela étant donné le système actuel, évidemment. D'accord avec toi pour dire qu'il faudrait refondre le système de représentation des employés.

Anonyme a dit…

Et bien on dirait que l'image du syndicaliste, profitant de son statut pour faire de longues stations à la cantine autour de repas arrosés n'est pas totalement un cliché !
Cela dit, quand les réprésentants du personnel ne sont plus représentatifs, reste toujours la possibilité de se faire élire à leur place non ?

Anonyme a dit…

D'accord avec Sot-l, il reste toujours la possibilité de se faire élire.
Quand au déj, pourquoi ne pas amener un petit tuperware à la cantine. Une préparation minimale et une saveur réconfortante, "comme à la maison" ou filer dans le quartier chinois et faire comme plus d'un milliards de cols bleus et blanc, des nouilles dans un bol. Ca se glisse dans le sac, un peu d'eau chaude et on a une préparation pas mauvaise du tout. Canard laqué, crevettes, choux...