04/10/2007

Dépénalisation du droit des affaires : les chiens aboient devant EADS mais la caravane de Sarko passe tranquillement...

Aujourd’hui, Rachida Dati a "installé" un groupe de travail sur la dépénalisation du droit des affaires.

Nicolas Sarkozy l’avait dit à l’université d’été du MEDEF fin août : « La pénalisation de notre droit des affaires est une grave erreur, je veux y mettre un terme ». Et oui, il faut « rendre aux Français le goût du risque » et « le goût d'entreprendre » mais « comment y parvenir si au risque financier s'ajoute systématiquement le risque pénal ? Si la moindre erreur de gestion peut vous conduire en prison ? ».

Donc aussitôt dit, aussitôt fait…

Même si sur tous les autres fronts, ce gouvernement se prononce pour le durcissement des lois.

Même si Sarkozy avait promis, pendant sa campagne, de se battre contre « les patrons voyous » et que, comme le rappelait en août Emmanuelle Perreux, la présidente du Syndicat de la Magistrature, la pénalisation du droit des affaires ne vise « rien d'autre que des fraudes à la loi, lorsqu'un chef d'entreprise agit contre les intérêts de sa société ».

Même si, de l’avis général, la pénalisation du droit des affaires est extrêmement faible dans notre pays.

Même si les possibilités de manip’ vont croissantes avec la mondialisation financière.

Même si ces manip’ sont considérées comme des menaces importantes pour le système capitaliste lui-même.

Même si la plupart des pays, y compris les States, se dirigent donc, à l’inverse vers un renforcement des garde-fous en la matière, encouragés par les scandales récurrents.
Dont Enron n’est pas le dernier.
Non, parce que le dernier, il fait la Une de tous les journaux français aujourd’hui même : c’est celui d’EADS...

La semaine dernière, on a pondu une loi pour trois pit-bulls enragés… Et aujourd’hui ?
Rien que dalle. Dati installe son groupe de travail pénarde.
Sûr qu'il sera pour elle le prochain smack de Parisot !

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bon alors on la fait quand la révolution ?
y'a des jours ou le p'tit père besancenot, hein, on l'aime bien quand même...

Anonyme a dit…

hier parisot pestait contre les patrons voyous d'eads.
Soit elle a perdu énormement de fric avec ses propres actions, soit Sarko commence a la faire flipper